HISTOIRE DES ECHECS
Une origine orientale
Il existe des jeux d'échecs différents, persans (chatrang), indiens (chaturanga), arabes (shatranj), mongols (shatar), européens, birmans (sit-tu-yin), thaïs ou cambodgiens (makruk), malais (catur), chinois ou vietnamiens (xiangqi), coréens (janggi), japonais (shogi),
etc. Tous ces jeux partagent un ensemble de traits qui renvoient à une
véritable préhistoire puisqu’il n’existe aucun témoignage direct et sans
équivoque du supposé ancêtre commun. Or, si l’histoire du développement
des échecs se trouve largement décrite et bien connue, les origines
restent enveloppées d’un voile opaque qui les renvoie le plus souvent à
une naissance indienne ex nihilo. Pourtant, un examen objectif des
sources disponibles révèle vite la fragilité de cette thèse très
répandue. L'histoire des échecs a elle aussi sa propre « histoire »,
riche et surprenante ! Cette dernière est née dès les premières
diffusions du jeu et a tout de suite mêlé l’épopée et la légende. Puis
une réaction exagérément rationnelle est venue créer un nouveau mythe :
la primauté d’un ancêtre, chaturâjî ou chaturanga,
joué aux dés par quatre protagonistes avant qu’un sage élimine le
hasard et réduise la partie à deux compères. Cette belle fable est aussi
séduisante que tenace. Pourtant, elle est très certainement fausse.
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